À la pente du roc que la flamme pénètre, le lézard souple et long s'enivre de sommeil, et, par instants, saisi d'un frisson de bien-être, il agite son dos d'émeraude au soleil. (Leconte de Lisle, Poèmes barbares)
Dans mon atelier on trouve des tableaux aux styles assez diversifiés. Bien sûr j'ai certaines prédilections dans les types d'images que je travaille, mais j'aime toutefois varier les genres.
Voici donc, classées par catégories, quelques-unes de mes réalisations. Je précise qu'un certain nombre d'entre elles sont photographiées non vernies, pour éviter d'avoir à gérer trop de reflets. Cela dit je reste un très mauvais photographe; merci de ne pas m'en tenir rigueur.
Une de mes spécialités consiste, lorsque je trouve une feuille de placage au veinage m'évoquant des paysages entiers, à l'utiliser intégralement afin de représenter la scène que j'y vois, en y incorporant une ou plusieurs silhouettes qui ancrent de manière évidente l'imaginaire que j'associe à ce paysage. Ainsi, on observe d'un tableau à l'autre les discrets et ternes contours, perdus au milieu de décors parfois immenses, de caravanes de bédouins cheminant dans les dunes, de cavaliers solitaires arpentant des déserts ou des landes, de marcheurs avançant péniblement parmi les collines... Et parfois, pourquoi pas, de voiliers sur l'océan ou de biplans dans le ciel (c'est mieux que l'inverse).
Les papillons visibles dans mes tableaux ne sont pas des inventions mais bien des représentations de certaines espèces existantes. Mon approche consiste à obtenir un visuel évoquant celui d'un insecte naturalisé, sans pour autant nécessiter d'exposer un animal mort.
Le plus souvent, une frise (en placage) cerne mes papillons en marqueterie, ce qui leur donne l'air d'être dans un cadre. Les photos suivantes ne montrent pas cet ornement accessoire.
Charaxes jasius
Jason
Polygonia c-album
Robert-le-diable
Neptis sappho
Sylvain de la gesse
Les images en lien avec la nature, les animaux, voire la chasse, me sont régulièrement demandées. Elles peuvent aussi bien être réalisées à partir d'une photo unique que composées à partir de plusieurs autres images, et peuvent aussi être des adaptations en marqueteries d'œuvres appartenant à d'autres supports (comme des peintures).
Intéressé par la façon de représenter au mieux un visage en marqueterie, je m'essaye parfois aux portraits. Je m'oriente la plupart du temps vers les célébrités du monde du spectacle (principalement les acteurs), notamment parce qu'il est facile de trouver de bonnes photos d'eux à partir desquelles réaliser une marqueterie, néanmoins je me permets occasionnellement des écarts vers des figures d'autres domaines.
Dans son film "Le kid" ("The kid", 1921).
Allumant sa pipe.
D'après la photo des studios Harcourt.
Dans le film "Furie" ("Fury", Fritz Lang, 1936)
Il m'a été demandé à plusieurs reprises de reproduire des armoiries en marqueterie. En voici quelques exemples.
Il est difficile pour moi d'établir un dessin original sur un thème religieux, aussi les réalisations que je commets dans ce domaine sont-elles pratiquement toutes des reprises ou des transpositions en marqueterie d'œuvres existantes sur d'autres supports.
Une adaptation du fameux crucifix devant lequel St François entendit le Christ lui demander de réparer son Eglise en ruines.
Une transposition en marqueterie d'un christ sculpté, œuvre de Clotilde Devillers, visible à l'abbaye du Barroux.
Une autre représentation du Christ, plus sobre que les précédentes.
Je me suis lancé quelques fois dans la confection de tableaux reprenant la couverture d'un album de bande dessinée. Ceux-ci peuvent nécessiter, par souci de respecter les couleurs de l'image originale, l'utilisation de bois teints, aussi les couleurs de ces tableaux-ci seront facilement plus vives que celles de mes autres productions.
Réalisé en deux versions, ce tableau permet de voir la différence entre une marqueterie tentant de respecter au mieux les couleurs de la couverture originale et une marqueterie faite uniquement avec des bois aux couleurs naturelles.
Une poignée d'espaces cosmiques, un peu d'ambiance onirique, un brin de délire surréaliste, une pincée de posture contemplative, et une bonne mesure d'étrangeté pour cette série de tableaux un peu particulière. Oui, bon, ce salmigondis ne veut pas dire grand chose, mais comme dirait le poète muet: "..."
Pour finir, voici quelques réalisations n'entrant pas forcément dans les autres catégories.
Tableau réalisé à partir d'une illustration d'Alfons Mucha, intitulée "Crépuscule". Il s'agissait d'un exercice pratiqué durant mon CAP de marqueterie, et que j'ai eu envie de refaire.
Adaptation en marqueterie d'une image ayant servi de visuel à l'affiche du film "Impitoyable" (Unforgiven, Clint Eastwood, 1992). C'est Clint Eastwood, dans son rôle du personnage de William Munny, qui est représenté sur celle-ci.
De par la posture du personnage, de dos, et le fait que son visage ne soit que peu visible, je n'arrive pas à classer ce tableau parmi les portraits.
Transposition en marqueterie d'une image ayant servi dans certains pays de visuel à l'affiche du film "La communauté de l'anneau" (premier volet de la trilogie "Le seigneur des anneaux") de Peter Jackson.
Adaptation en marqueterie d'une ancienne publicité pour le journal Tintin. Bien qu'elle n'en soit pas une à proprement parler, elle aurait pu figurer parmi les reproductions de couvertures de BD.
Il s'agit du plateau d'une table basse, évoquant un vrac de feuilles d'automne.